quelques mots pour dire ici un anniversaire au soleil d'été, 9 ans, mon fils, des amis, des sablés, des livres et encore des livres l'envie trépidante de sortir du magma, du chagrin, du noir des lectures à foison du tricot sans prétention, le froid, le chaud, la colère, la tristesse, et se laisser bercer par le soleil. entourer son cou d'un

profiter d'un jour férié pour plonger le nez dans de nouveaux tissus molletonnés. choisir un patron, une jupette pour sa nounette. passer un contrat avec les enfants, et s'enfermer dans l'atelier. alors qu'ils chantaient dans la cuisine, "le mer-credi je m'balaaaa-deuh", qu'ils remuaient le chocolat qui fondait dans le beurre, la poulette retrou

Par ici, tout le monde est occupé; du travail à n'en plus finir, et des tricots jamais achevés, des fuites, fuites, fuites, encore et toujours, constat, dégât des eaux, des copies, des allers retours, des réunions. un mois de janvier à tout berzingue un moi qui ne voit plus le temps passer un radiateur à réparer, un lave vaisselle tout dé

rentrer de rouen les bras chargés de tissus. avoir encore dévalisé toto avec sa copine kate. promettre une chemisette d'été façon eighties. rappeler avec cette chemisette une vieille photographie oubliée. ma soeurette soufflant ses bougies dans le jardin des voisins. 6 peut être. lui portait une chemise aussi bariolée. et se délecter de v

s'y mettre à deux pour monter le sapin métallique rire et chanter, préparer la chorale du concert de noël sous l'oeil fier, attendri, amusé de la poulette-mère. finir et être fier, retrouver décorations, guirlandes et pompons, et chanter encore. avoir tout fini de décorer regarder sa mère déposer les petits paquets d'un avent renouvelé.

c'était en 2012. une éternité. la poulette s'évertuait alors à aligner ses points droits, à suivre des lignes bien parallèles et brodait à la main, domestiquait la piqueuse plate... la poulette voulait savoir la base, avoir l'impression de faire les bons gestes. c'était en 2012 et la poulette avait dans l'oeil une robe d'une merveilleuse p

c'est l'histoire d'un petit bout de tissu. un tissu blanc, orné de dizaines de petites grues en origami. un tissu rêvé et acheté au cours de cet affreux mois d'avril. un tissu pas du tout endeuillé. c'est l'histoire d'un petit bout de tissu qui avait bien du mal à être regardé. il avait été remisé aussitôt reçu. remisé par une poulett

il fallait une pochette pour ranger les aiguilles circulaires, et leurs câbles, et leurs crochets... quelque chose qui fût pratique, confortable, et qui plût à la poulette, qui remplacât cette pochette-là, jolie mais pas si pratique que ça qui permît de ranger câbles et crochets en sécurité et aiguilles bien classées... (tissus du stock

passer le samedi après midi à examiner les étalages des boutiques. chercher une chemisette pour petit gars. pas rayeé, plutôt fleurie, et douce, surtout douce. laisser couler son chagrin et préparer un moment doux, sentir le soleil prendre sa place. regarder le soleil. sentir qu'on est en vie. rentrer avec des chemisettes fort légères et pa

c'est l'histoire d'une poussinnette aux yeux qui sourient. une coquine, qui obtient tout ce qu'elle veut en plissant simplement le coin de ses jolis yeux. ce dimanche, elle avait débarqué, son bonnet bien attaché autour du cou, avec ce mot-là. un mot à faire fondre son coeur de mère et le remplir de douceur pour les jours moins fastes. c'est