Réalités. Nous vivons bien des vies sans en avoir conscience Des vies qui s’entremêlent toute notre existence Dans des mondes imbriqués où nous allons errer Des mondes chevauchés où nous sommes terrés. C’est d’abord notre corps, notre espace intime Dont nous sommes ou les princes ou les pauvres victimes. Notre chair la prison où se d

En connivence. Des feuilles répandues sur des sentes herbeuses Des plumes disposées en couches moelleuses Des copeaux obtenus sous le mors des scieuses Des poils fins retirés de crinières orgueilleuses Tant de chutes à des fins qui ne sont très glorieuses Pour répondre aux desseins de nos mains envieuses En confort, en plaisir, en visées ca

Quelques quatrains À lire seuls ou associés.... Presser le temps sous ma semelle Quand il s’en va à tire d’ailes, La pluie qui bat sur le carreau Ne trouble jamais mon repos. Le vent emporte mes paroles Que d’autres oreilles les frôlent Pensées idées qui se mélangent Qui en saura la part des anges ? Ma vie bouchon, coque de noix Ne sai

Les meilleures gouttes. Vois-tu cet arbre mort sur le bord de la piste ? Qui projette une ombre comme son air est triste ? Il semble s’accrocher à ce lointain passé Ou un vert feuillage venait le couronner ? Il m’arrive parfois de m’en sentir si proche Quand j’étais moi aussi encore un simple mioche Et que je rayonnais d’une énergie e

Étrange avatar. Tout démontre aujourd’hui que la terre est unique En tant qu’elle a permis à la vie d’exister. Concours de circonstances aussi rares qu’épiques Que la science est capable à présent d’expliquer. Il n’est d’autre joyau comparable ailleurs Sur lequel puisse éclater une telle beauté Enivrée de ces facéties, de ce

Clocher ou écrin ? Comme une flèche sombre dirigée vers les cieux Serait-ce une prière qui s’adresse aux dieux ? Un clocher qu’on pourrait croire assez menaçant Silhouette dressée sur le soleil couchant. Serait-ce un décor pour film d’épouvante La carte postale qui sera mise en vente ? De ce petit village des hauts cantons cerdans Don

Partout les mêmes bruits. Toi qui cherches partout des réponses à tes cris À toi qui t’es perdu à force de tomber Qui sait si inutile le torse de le bomber Tant la vie est retorse car ça tu l’as compris. Toi qui ne sais ta place dans ce monde aujourd’hui Où que tu te déplaces, partout les mêmes bruits. Comment trouver la paix lorsque

Sur mon radeau. Dans l’océan des heures je suis sur mon radeau Accueillant les beaux jours comme autant de cadeaux. Espérant que jamais le mien ne prenne l’eau De n’avoir à porter de malheurs sur mon dos. Radeau, bulle ou tapis, chacun a bien le sien Pour naviguer au mieux quel que soit son dessein Balloté à l’envie par le flot des cap

Mille milliards de mots. Mille milliards de mots ce n’est jamais assez Pour dire et comprendre tout ce que l’homme est Des mots simples ou savants, même de bon aloi Rien de ce qu’on écrit ne dit bien je le crois Tout ce que l’homme est, tout ce que l’homme hait Tout ce que l’homme aime, quels sont tous ses problèmes Tout ce que l’h

Aux quatre vents Aux quatre vents vont les promesses Qu’on fait à messe ou confesse S’oublient aussi les beaux serments Surtout quand à soi on se ment. Comment savoir si dès demain On ne renie à quoi l’on tient ? À qui donc demeurer fidèle Quand l’amour vole à tire d’ailes ? Alors que tout change si vite Pourquoi le faire on évite