Et cependant rien de ce que tu supposais n'avait d'importance. Derrière le rideau que la brise légère soulevait tout paraissait sombre et étrange comme une orange que l'on mange dans l'ignorance. Quoiqu'il arrive les goélettes et les cargots quitteraient le port sans ambages, sans qu'une pensée arrière ne recule dans leur sillage. Et pourtan

Irai-je courrir sur la lande quand ton coeur m'octroiera les méandres de la mélodie de l'amour Irai-je me perdre dans l'océan tandis que tu t'échineras à chevaucher les chevaux d'écume avec la force d'un amant déchu Danserai-je avec la flamme du feu lorsque tu brûleras les taouages de ton ombre dans l'ancrage de ma peau Partirai-je au fond

Y en a t-il un qui passerait par là ? Sous les arcanes de la nuit envisagerais-je l'ennui ? Lasse, je suis et la mémoire me revient : le temps , la figue et le vin. Sans raison emportera-t-on mon nom ? Y a t-il déjà les gerçures du passé qui hanteraient au bout du chemin le sommeil plein de loups, sans pareil et sans merci ? Il m'est revenu a

Non,n'ouvre pas la porte, les gongs vrombrissent sur les gorges déployées. Et il n'est pas encore temps. Je regarde encore les espaces qui s'assoupissent sur le velours rouge des astéroides. Leur lumière déploient tant d'étoiles filantes et esseulées. Arriverai-je un jour à t'écouter. Aussi écouter le vent assoifés de beautés embaumées

Je rumine, sur les rives, non loin de la dive, mes amères lamentations. Près de là, au delà du tombeau où dorment les copeaux qui jadis jaillisaient en de multiples oripeaux, l'astre s'incline devant les éclats de lueurs encore emprisonnées du jour déclinant. Je ne veux pas te voir. Je ne veux plus t'entendre. Seulement sentir ton souffle c

De vagues en vagues successives vogue mon esprit . Libérée des contraintes, des astreintes souffle la libre plainte de l'esprit en délire. Jamais plus, j'en conviendrai, je n'aspirerai à la voix ensorcelante des sons haletants à la mesure décadente. Je reprends souffle et la sulfure du souffle apaise le corps endolori. Par delà les vagues di

Mes pas je les mène là Où vas-tu l'ami ? Mes pas, dans l'inexorable abîme des méandres, je les mène ici bas Dis, sauras-tu retrouver le chemin ? Mes pas, par delà l'inextinguible questionnement, se mêlent d'histoires qui ne se racontent pas Et je marche sur le pavage que j'atteins sous la lune, gonflée d'amertume, brûlée des souvenirs ar

Il se peut parfois qu'au petit matin la rosée chagrine se larmoie de perles assassines sur. les paysages sans fin de l'horizon rosée aux couleurs insenséees de l"été mordorée. Débordements dépareillés de suaves intentions où côtoie l'indicible et le même. Chaleur rougeoyante des petits matins au goût prononcés d'exquises et lascives d

Et par le soir qui passe et se prolonge jusqu'au dernier souffle de brise légère, où respire encore le scintillement palpitant permets une dernière fois la coupe à mes lèvres fraîche et pétillante aussi de mes souvenirs alanguis par tant de douceurs au soir béni. Nul n'arrêtera la quête incessante des rumeurs profondes d'une nuit aussi c

Entre là et ici, à travers l'intense moment où s'alternent les mots si doux, si tendres, entre chuchotements et psalmodies, dans un dernier effort convoité, dans un souffle envoûté, le geste apparait. Si pur, si lisse, toi aussi tu l'imaginais. Lumière du matin, quand tu t'éveilles, sous ses apparences phosphorescentes la particule élémen