CAP GRIS NEZ Un jour sa poésie vint éveiller mon âme Qui s’était assoupie sur le lit de mes maux Ses lignes soudain, vinrent desserrer l’étau, Sitôt je chus entre les mots de ce quidam. Une histoire à vous couper le souffle en silence Comme un onguent qui vous apaise, elle fit croire Que même les étoiles sorties d’un ciboire Libèren

Drôle de matin Ce fut un drôle de matin Il la regardait s’agiter S’activer à tout préparer Sur son cœur il serrait Pimpin. Quand sa menotte fut lâchée Il sentit monter sa détresse Ne voulait pas d’une maîtresse Mais déjà… Le dernier baiser ! Parmi les cris, son flot de larmes Réussit à la retenir Avec elle il voulait partir Tro

Pour tout vous dire... Ils ont empli mes yeux de lumière et m'ont emmenée dans leur émotion, À la place des larmes ont posé des étoiles. Ont fait battre mon cœur avec le leur, à l'unisson, Puis ils ont peint des mots en fleurs pour faire naître la poésie sur leur toile... Ainsi.... En sept lieux de France, sept plumes assoiffées d'encre

Frénésie La lune s’empresse à rejoindre l’infini Quand l’horizon se plaît à taire toute vie Elle sourit à son reflet chu dans la mer Un doux écho s’élève vers le ciel d’hiver. Elle court vers cette mélodie surannée En filant en silence et sans se retourner Et cache sa face aux étoiles embuées Avec son droit de passage entre l

Croissante lune Deux confidents se parlaient à travers la vitre Donnaient à leur poésie des formes d’épître Sans page ni plume avec les yeux de la lune Qui les suivaient dans leur labyrinthe de dunes. Sur l’écran de verre, juste un peu de lecture Qui devenait palpitante entre soir et nuit Qui, par des émotions, déréglait la mesure Des

AIMER Il faudrait que chaque jour soit Saint-Valentin Pour aimer sa moitié d’une façon nouvelle S’Aimer avec un grand A qui donne des Ailes Gommer pour toujours la routine des demains. Ne séduire qu’un seul jour par an l’être aimé Puis laisser les autres nuits s’éteindre la flamme ? Au risque de finir sa vie de couple en drame ? Oui

Quand on s’aime Ce jour d’Hui ne ressemble guère aux précédents Elle n’en croit ni ses sillons ni ses vapeurs Car depuis des mois il contournait le labeur Certain d’avoir dans sa vie le nouveau tournant ! C’est arrivé ! Se dit-elle à l’instant magique Heureuse enfin de s’épanouir comme avant. Mais la crainte de mal se mouvoir la

Neige Enfin te voilà Il n’est pas trop tôt ! Le ciel qui t’envoie A reçu mon mot. C’est en toute hâte Qu’il ouvre ses sacs, Si bien que la chatte Reste à son bivouac. Des tas de points blancs Meublent l’atmosphère, C’est un doux moment Mais trop éphémère… Neige bien-aimée, Tranquille, apaisante, Tu n’es pas pressée À la

Cadeau du ciel C’est de l’encre et non du sang qu’offre cette plume Ton appel après deux ans à titre posthume Me parle des printemps et de nos miels de lune De nos nuits constellées sous le dais de la brune. Tu l’as posée ce matin à l’orée du jour Sur le seuil étourdi qui, depuis, était sourd En ouvrant la porte a résonné ma sur

Au pays de mon enfance Ma maison se tenait dans la rue d’Albertville Pourquoi ce nom dans un village si tranquille ? Mon plat pays s’étendait sans montagnes blanches Le parfum des lilas glissait sur nos dimanches. Des œillets de partout émaillaient les jardins D’Inde ou de poète ils embaumaient nos matins. Les potagers verdoyants signaien